Par Jean-Baptiste Mesona
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Décembre 2025
En Résumé
La gare de Saint-Rambert-d’Albon, inaugurée le 16 avril 1855 sur la ligne Paris-Lyon-Marseille, est rapidement devenue un nœud ferroviaire stratégique avec des embranchements vers Rives (5 novembre 1856, pour Grenoble) et Firminy (29 octobre 1869, vers Saint-Étienne). Gare de bifurcation emblématique de l’ère PLM, elle a joué un rôle majeur dans le transport de marchandises (fruits, charbon, matériaux) et de voyageurs, employant jusqu’à 300 cheminots localement. Le bâtiment actuel date de 1858, reconstruit en 1956 après sa destruction par les troupes allemandes dans la nuit du 30 au 31 août 1944. Aujourd’hui desservie par des TER Auvergne-Rhône-Alpes, elle accueille 417 181 voyageurs en 2024 (en hausse constante depuis 2015), reste ouverte au fret et dessert des installations terminales embranchées. Bien que les lignes historiques vers Rives et Firminy soient partiellement fermées au trafic voyageurs, elles restent exploitées pour le fret, et des débats persistent sur leur potentielle réactivation pour désenclaver la région.
Introduction : Un Héritage Ferroviaire au Cœur de la Vallée du Rhône
Chers lecteurs passionnés d’histoire et de patrimoine, embarquons aujourd’hui pour un voyage dans le temps à travers l’un des joyaux de notre commune : la gare de Saint-Rambert-d’Albon.
Imaginez les années 1850 : la France s’industrialise à grande vitesse, et le chemin de fer révolutionne les échanges. À Saint-Rambert-d’Albon, stratégiquement située sur la rive gauche du Rhône, la gare devient un maillon essentiel de la grande artère Paris-Lyon-Marseille. Rapidement, elle s’enrichit de bifurcations vers l’Isère et la Loire, transformant notre commune en un carrefour vivant.
Des locomotives à vapeur aux TER modernes, la gare a accompagné le développement économique de la Drôme : transport des récoltes fruitières, arrivée de marchandises, mobilité des habitants. Aujourd’hui, en décembre 2025, alors que la fréquentation dépasse les 417 000 voyageurs annuels (chiffre 2024), elle incarne à la fois un patrimoine précieux et un équipement d’avenir pour une mobilité régionale durable.
Depuis son inauguration en 1855, cette gare a été bien plus qu’un simple point d’arrêt : un véritable carrefour ferroviaire qui a connecté la vallée du Rhône au reste de la France, favorisé l’essor économique local et marqué des générations de Rambertois. Symbole de l’âge d’or du rail, elle reste aujourd’hui un pôle vivant. À l’heure où la mobilité durable redevient une priorité, redécouvrons ensemble ce patrimoine qui continue de faire battre le cœur de notre territoire drômois.

I. Histoire : De la Création à l’Âge d’Or Ferroviaire
1. La Naissance d’un Carrefour Stratégique (1855)
Le 16 avril 1855, la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée inaugure la section Lyon (La Guillotière) – Valence, complétant ainsi la ligne Paris-Marseille, l’un des grands axes ferroviaires structurants de la France du Second Empire.
Saint-Rambert-d’Albon reçoit sa gare, d’abord modeste : un simple baraquement en bois avec des quais rudimentaires. Mais dès le 17 janvier 1855, elle est ouverte aux voyageurs, marquant le début d’une aventure ferroviaire qui transformera profondément la commune.
Pourquoi Saint-Rambert-d’Albon ? La position géographique est idéale :
- Sur la rive gauche du Rhône, axe majeur de circulation depuis l’Antiquité
- À 60 km au sud de Lyon et 45 km au nord de Valence
- Point de convergence entre la vallée du Rhône et les routes vers l’est (Grenoble) et l’ouest (Saint-Étienne)
Cette situation stratégique ne tarde pas à être exploitée.
2. Première Bifurcation : Vers Rives et Grenoble (1856-1858)
Le 5 novembre 1856, à peine un an et demi après l’ouverture, Saint-Rambert-d’Albon devient une gare de bifurcation avec l’inauguration de la ligne vers Rives, exploitée par la Compagnie du chemin de fer de Saint-Rambert à Grenoble.
L’itinéraire : De Saint-Rambert-d’Albon, la ligne file plein est à travers la plaine de Beaurepaire jusqu’à Beaucroissant, puis plonge vers la vallée de l’Isère via Rives, Voiron et Moirans, avant de remonter jusqu’à Grenoble.
Dates clés :
- 5 novembre 1856 : Ouverture Saint-Rambert – Rives
- 10 juillet 1857 : Prolongement jusqu’à Piquepierre (Saint-Martin-le-Vinoux), gare provisoire
- 1er juillet 1858 : Premier train atteignant la gare de Grenoble
- 1860 : Inauguration officielle par Napoléon III et l’impératrice Eugénie
Cette ligne devient la première liaison ferroviaire atteignant Grenoble, capitale du Dauphiné. C’est un événement considérable pour la région.
3. Intégration à la Compagnie PLM (1857)
En 1857, la gare est intégrée au réseau de la puissante Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), née de la fusion de plusieurs compagnies ferroviaires.
Le PLM devient l’une des six grandes compagnies ferroviaires françaises de l’époque, gérant un réseau de plus de 12 000 km. Saint-Rambert-d’Albon, gare de bifurcation stratégique, bénéficie de cette intégration : investissements, modernisation, recrutement massif de personnel.
4. Le Bâtiment en Dur (1858)
Face à la croissance rapide du trafic, le baraquement en bois initial devient insuffisant. En 1858, un bâtiment voyageurs en dur est construit à l’emplacement actuel.
Architecture : Le bâtiment adopte le style caractéristique des gares PLM de province :
- Façade fonctionnelle en pierre de taille
- Lignes sobres et élégantes
- Toiture à larges débords protégeant les quais
- Salle d’attente, guichets, services administratifs
Ce bâtiment, qui a traversé 166 ans d’histoire (avec une reconstruction après 1944), est aujourd’hui un témoin architectural de l’époque du Second Empire.
5. Deuxième Bifurcation : Vers Annonay et Firminy (1869)
Le 29 octobre 1869, Saint-Rambert-d’Albon prend encore de l’importance avec l’ouverture d’un nouvel embranchement : le premier tronçon vers Annonay, premier segment de la ligne de Firminy à Saint-Rambert-d’Albon.
Objectif : Relier le bassin houiller de Saint-Étienne (Loire) à la vallée du Rhône, permettant l’acheminement du charbon vers le sud de la France.
Extension progressive :
- 1869 : Saint-Rambert – Annonay
- Prolongement ultérieur vers Firminy (ligne complète de 84 km)
Cette ligne devient un axe majeur du fret, transportant des millions de tonnes de charbon, mais aussi des voyageurs entre la Loire et la vallée du Rhône.
6. Agrandissements et Apogée (1869-1914)
Face au nouveau trafic, la gare fait l’objet d’agrandissements à partir de 1869 :
- Extension du bâtiment voyageurs
- Multiplication des voies (jusqu’à 5-6 voies principales + voies de service)
- Construction d’une rotonde pour l’entretien des locomotives (aujourd’hui disparue)
- Halles marchandises
- Postes d’aiguillage
- Logements pour les cheminots
L’âge d’or : Entre 1880 et 1914, la gare connaît son apogée :
- Jusqu’à 300 cheminots employés localement (mécaniciens, aiguilleurs, contrôleurs, agents d’entretien, personnel administratif)
- Trafic mixte intense : voyageurs, marchandises
- Fruits et légumes de la plaine drômoise expédiés vers Paris et Lyon
- Charbon de la Loire descendant vers le sud
- Matériaux de construction, produits manufacturés
- Trains de voyageurs reliant Lyon à Marseille, Grenoble, Saint-Étienne
Impact social et économique : L’arrivée du rail transforme Saint-Rambert-d’Albon :
- Industrialisation : Implantation d’entreprises (filature, fabrique de bougies, usine de produits chimiques, tannerie, savonnerie, distilleries, et plus tard tracteurs Sabatier)
- Urbanisation : Construction de belles demeures bourgeoises comme le Château Loubat à proximité
- Commerce : Développement de commerces autour de la gare
- Emploi : Des centaines de familles vivent directement ou indirectement du chemin de fer
7. Les Années de Guerre (1914-1918, 1939-1945)
Première Guerre mondiale (1914-1918) : La gare joue un rôle stratégique dans l’acheminement des troupes et du matériel vers le front. Des milliers de soldats transitent par Saint-Rambert-d’Albon.
Entre-deux-guerres (1919-1939) : La gare continue son activité, malgré une baisse du trafic voyageurs avec l’essor de l’automobile. Le fret reste soutenu.
Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : La gare subit les contraintes de l’occupation allemande. Les Allemands contrôlent étroitement le trafic ferroviaire, stratégique pour leurs opérations militaires.
Nuit du 30 au 31 août 1944 : Destruction de la gare : Lors de la retraite des troupes allemandes, dans une politique de terre brûlée, les Allemands incendient et détruisent la totalité des installations de la gare de Saint-Rambert-d’Albon.
C’est un désastre pour la commune :
- Bâtiment voyageurs réduit en cendres
- Halles marchandises détruites
- Voies et aiguillages endommagés
- Équipements techniques détruits
8. Reconstruction Provisoire (1944-1956)
Dès la Libération, pour maintenir le service ferroviaire indispensable, un baraquement provisoire en planches est rapidement installé. Pendant douze ans, ce bâtiment de fortune fait office de gare, rappelant les débuts modestes de 1855.
Conditions difficiles :
- Confort rudimentaire pour les voyageurs
- Installations sommaires
- Mais le trafic reprend progressivement

9. Reconstruction Définitive (1956)
Ce n’est qu’en 1956, soit 12 ans après la destruction, que la gare est reconstruite en dur. Le bâtiment actuel est une reconstruction fidèle au style de 1858, conservant l’architecture caractéristique des gares PLM.
Modernisations successives : Depuis 1956, plusieurs travaux d’aménagement ont été réalisés :
- Électrification de la ligne (années 1960-1970)
- Modernisation des quais
- Installation d’automates pour la billetterie
- Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite
- Parc à vélos (48 places)
- 2025 : Renouvellement de voies et aiguillages pour améliorer sécurité et fluidité

II. Architecture et Patrimoine : Un Bâtiment Chargé d’Histoire
1. Le Bâtiment Voyageurs : Style PLM
Le bâtiment voyageurs, construit en 1858 (et reconstruit à l’identique en 1956), est typique de l’architecture PLM des gares de province :
Caractéristiques architecturales :
- Façade en pierre de taille : Robuste, fonctionnelle, élégante
- Lignes sobres : Sans fioriture excessive, reflet de l’esprit rationnel du XIXe siècle
- Toiture à larges débords : Protection contre la pluie pour les voyageurs sur les quais
- Symétrie : Équilibre des proportions
- Hautes fenêtres : Apportant lumière naturelle dans les salles d’attente
Espaces intérieurs :
- Salle d’attente : Autrefois chauffée au poêle, lieu de rencontre et d’attente
- Guichets : Pour la vente des billets (aujourd’hui remplacés par des automates)
- Services administratifs : Bureau du chef de gare, logements de fonction

2. Les Voies et Quais : Un Nœud Complexe
La gare compte aujourd’hui :
- 5 voies principales (A, B, C, D, E)
- Voies de service additionnelles
- 4 quais : 2 latéraux, 2 centraux (organisation permettant un trafic fluide)
Organisation historique (à l’apogée) :
- Voies de la ligne principale (Paris-Lyon-Marseille) : Transit direct
- Voies des bifurcations vers Rives et Firminy
- Voies de triage : Pour la formation des trains de marchandises
- Voies de garage : Stationnement des wagons
Infrastructures annexes :
- Abris de quai : Protégeant les voyageurs des intempéries
- Signaux ferroviaires : Guidant les trains (système historique mécanique, aujourd’hui électronique)
- Poste d’aiguillage : Contrôle de la circulation (autrefois manœuvré mécaniquement, aujourd’hui informatisé)
- Anciennes voies de bifurcation : Vestiges visibles au sud (vers Rives) et au nord (vers Firminy)
3. La Rotonde (Disparue)
Comme beaucoup de grandes gares de bifurcation, Saint-Rambert-d’Albon possédait autrefois une rotonde : bâtiment circulaire ou semi-circulaire abritant des voies rayonnantes pour l’entretien et la réparation des locomotives à vapeur.
Fonction :
- Maintenance quotidienne des locomotives
- Réparations mécaniques
- Approvisionnement en eau et charbon
- Pivot central permettant d’orienter les locomotives
Disparition : Avec l’abandon de la traction vapeur (années 1960-1970) et la modernisation du parc de locomotives (diesel puis électrique), la rotonde devient obsolète. Elle est démolie, probablement dans les années 1970-1980.

4. Un Patrimoine à Valoriser
Classement : Le site de la gare est considéré comme un élément du patrimoine industriel drômois, témoignant de l’épopée ferroviaire du XIXe et XXe siècles.
Potentiel de valorisation :
- Expositions photographiques : Archives montrant l’évolution de la gare (1855-2025)
- Visites guidées : Lors des Journées du Patrimoine, expliquer l’histoire et le fonctionnement ferroviaire
- Réhabilitation culturelle : Transformation d’espaces désaffectés en lieux culturels (salles d’exposition, médiathèque)
- Panneaux explicatifs : Sur les quais, racontant l’histoire de chaque bifurcation
- Conservation de matériel : Exposition d’anciennes locomotives ou wagons (projet potentiel)

III. Rôle Actuel : Une Gare Toujours Active et en Croissance
1. Desserte Voyageurs : Les TER Auvergne-Rhône-Alpes
Aujourd’hui, la gare de Saint-Rambert-d’Albon est une halte SNCF desservie par des trains régionaux TER Auvergne-Rhône-Alpes.
Relations assurées :
- Lyon-Perrache / Lyon-Part-Dieu / Lyon-Vaise ↔ Valence-Ville
- Lyon ↔ Avignon-Centre
- Lyon ou Mâcon-Ville ↔ Marseille-Saint-Charles
Fréquence : Plusieurs dizaines de trains par jour dans les deux sens, avec des pointes aux heures de pointe (trajets domicile-travail).
Temps de trajet (exemples) :
- Saint-Rambert-d’Albon → Lyon-Part-Dieu : ~40-50 minutes
- Saint-Rambert-d’Albon → Valence-Ville : ~25-30 minutes
- Saint-Rambert-d’Albon → Vienne : ~20-25 minutes
- Saint-Rambert-d’Albon → Avignon : ~2h
- Saint-Rambert-d’Albon → Marseille : ~3h-3h30

2. Équipements pour les Voyageurs
La gare dispose d’équipements modernes pour faciliter l’expérience des usagers :
Billetterie :
- Automates pour l’achat de billets TER (cartes bancaires acceptées)
- Validation de cartes OùRA! (carte régionale de transport)
- Compostage des tickets
Stationnement et accès :
- Parc à vélos : 48 places en consigne collective + accroches vélos en libre accès
- Parking voitures : Places de stationnement gratuites à proximité
- Accès PMR : Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite

Correspondances :
- Bus : Lignes départementales vers les communes voisines (Andance, Andancette, Anneyron)
- Taxis : Station à proximité
Adresse : Avenue Pierre Semard, 26140 Saint-Rambert-d’Albon
3. Fréquentation en Forte Hausse
La gare connaît une croissance continue de sa fréquentation depuis 2015, signe de l’attractivité croissante du TER pour les trajets régionaux.
Chiffres de fréquentation (selon SNCF Open Data) :
- 2015 : ~250 000 voyageurs
- 2016 : ~270 000 voyageurs
- 2017 : ~290 000 voyageurs
- 2018 : ~305 000 voyageurs
- 2019 : ~320 000 voyageurs
- 2020 : ~210 000 voyageurs (baisse COVID-19)
- 2021 : ~280 000 voyageurs (reprise post-COVID)
- 2022 : 338 699 voyageurs
- 2023 : 374 027 voyageurs (+10,4% par rapport à 2022)
- 2024 : 417 181 voyageurs (+11,5% par rapport à 2023)
Analyse : La progression de +23% entre 2022 et 2024 reflète :
- Retour à la mobilité post-COVID
- Attractivité du TER : Fiabilité, confort, prix compétitifs
- Trajets domicile-travail : Nombreux Rambertois travaillant à Lyon, Valence ou Vienne
- Conscience écologique : Report modal de la voiture vers le train
- Développement de Saint-Rambert-d’Albon : Augmentation de la population (+7 000 habitants en 2024)
Projection : Si la tendance se maintient, la gare pourrait atteindre 450 000 voyageurs/an d’ici 2026-2027.
4. Fret et Logistique
La gare reste ouverte au service fret, bien que ce trafic soit aujourd’hui réduit par rapport à l’âge d’or.
Services fret :
- Wagons isolés : Possibilité de traiter des wagons individuels (pas seulement des trains complets)
- Installations Terminales Embranchées (ITE) : Zones privées de chargement/déchargement pour céréales, engrais, matériaux de construction
Types de marchandises :
- Céréales (expédiées depuis la plaine de la Valloire)
- Engrais agricoles
- Matériaux de construction
- Produits chimiques
Enjeux : Le fret ferroviaire est un levier de décarbonation des transports de marchandises. La réactivation de lignes secondaires comme Saint-Rambert – Rives pourrait réduire le trafic routier (poids lourds) et valoriser les zones d’activités économiques de Beaurepaire.
IV. Les Lignes Historiques : Entre Fermeture et Espoir de Réactivation
1. Ligne de Saint-Rambert-d’Albon à Rives (vers Grenoble)
Historique :
- Ouverture : 5 novembre 1856 (Saint-Rambert – Rives), prolongée jusqu’à Grenoble en 1858
- Longueur : ~100 km (Saint-Rambert – Grenoble)
- Tracé : Plaine de Beaurepaire, Bièvre, vallée de l’Isère
Fermeture progressive :
- Années 1970-1980 : Baisse du trafic voyageurs (concurrence automobile, trains directs Lyon-Grenoble par Bourgoin-Jallieu)
- 1983 : Dernier train de marchandises, cessation complète de l’exploitation voyageurs
- 1990-2000 : Délaissement de sections entières
État actuel :
- Saint-Rambert – Beaurepaire : Voie encore en place, partiellement exploitée en fret
- Beaurepaire – Rives : Voie en place mais non exploitée, débroussaillage récent sur certains tronçons
- Rives – Grenoble : Sections démantelées, emprises ferroviaires réaffectées
Gares fermées :
- Beaurepaire (gare démolie en 2001)
- Marcilloles (reconvertie en mairie en 2001)
- Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
- Beaucroissant
- Rives (bâtiment conservé)
Potentiel de réactivation :
Depuis les années 2010, des voix se font entendre pour réclamer la remise en service de cette ligne :
Arguments en faveur :
- Désenclaver la Bièvre-Valloire : Mobilité vers Grenoble sans passer par Lyon
- Alternative au nœud lyonnais : Itinéraire Paris-Grenoble via Saint-Rambert (plus direct que Lyon-Bourgoin-Grenoble)
- Réduction du trafic routier : Moins de poids lourds dans Beaurepaire et les villages
- Fret ferroviaire : Transport de matières premières, matériaux, produits agricoles
- Liaison aéroport : Grenoble – Isère (aéroport Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs borde la ligne)
- Mobilité durable : Report modal voiture → train
- Valorisation zones d’activités : Attractivité économique de Beaurepaire et Bièvre
Obstacles :
- Coût élevé : Rénovation de la voie, des gares, électrification (plusieurs dizaines de millions d’euros)
- Sections démantelées : Rives-Grenoble nécessiterait une reconstruction
- Concurrence : Ligne Lyon-Grenoble par Bourgoin-Jallieu déjà efficace
- Trafic incertain : Besoin d’études de fréquentation prévisionnelle
Projets et études :
- SCOT région urbaine grenobloise : Envisage la restauration de la bifurcation de Beaucroissant
- Collectivités locales (Beaurepaire, Région Auvergne-Rhône-Alpes) : Réflexions en cours
- Blogs spécialisés (Raildusud) : Militent activement pour la réouverture
- Débroussaillage récent : Signes d’études préliminaires ?
- Aucun projet officiel concret à ce jour (2025), mais le débat reste vivant
2. Ligne de Firminy à Saint-Rambert-d’Albon
Historique :
- Ouverture : 29 octobre 1869 (premier tronçon Saint-Rambert – Annonay)
- Extension : Prolongée jusqu’à Firminy (Loire)
- Longueur : 84 km
- Objectif : Relier le bassin houiller de Saint-Étienne à la vallée du Rhône
Apogée :
- 1880-1960 : Transport massif de charbon de la Loire vers le sud
- Trains de voyageurs reliant Saint-Rambert à Saint-Étienne, Annonay, Firminy
Déclin :
- Années 1960-1980 : Fermeture progressive des mines de charbon
- Concurrence routière : Baisse du trafic voyageurs
- Fermeture au trafic voyageurs : Années 1980-1990
État actuel :
- Ligne partiellement exploitée en fret
- Trafic ponctuel vers des installations industrielles
- Certaines sections maintenues, d’autres en déshérence
Réactivation ? : Moins de débat que pour la ligne Rives, car :
- Concurrence TER Lyon-Saint-Étienne (ligne directe)
- Tracé sinueux (moins compétitif)
- Zones moins densément peuplées
Mais potentiel pour :
- Fret : Desserte d’entreprises le long de la ligne
- Tourisme ferroviaire : Trains touristiques dans la vallée de l’Isère/Ardèche (projet potentiel)
V. Patrimoine et Projets : Préserver et Envisager l’Avenir
1. Un Patrimoine à Valoriser
La gare de Saint-Rambert-d’Albon et ses lignes historiques constituent un patrimoine ferroviaire exceptionnel :
Témoignage de l’épopée ferroviaire :
- Révolution industrielle du XIXe siècle
- Développement des réseaux de transport
- Mutation économique et sociale des territoires
Mémoire des cheminots :
- Métiers disparus (mécanicien vapeur, chauffeur, aiguilleur manuel)
- Savoir-faire techniques
- Culture cheminote (solidarité, grèves, luttes sociales)
Architecture ferroviaire :
- Gares PLM typiques
- Ponts, viaducs, tunnels
- Infrastructures (rotonde disparue, voies de triage)
Potentiel de mise en valeur :
- Expositions permanentes : Dans la gare ou un local dédié, retraçant l’histoire ferroviaire locale
- Journées du Patrimoine : Visites guidées, témoignages d’anciens cheminots
- Archives photographiques : Numérisation et mise en ligne (partenariat Mémoire de la Drôme)
- Parcours patrimonial : Circuit pédestre/vélo le long des anciennes emprises ferroviaires
- Panneaux explicatifs : Sur les quais, racontant l’histoire des bifurcations
2. Projets en Cours (2025)
Travaux de modernisation :
- Renouvellement de voies et aiguillages (2025) : Amélioration de la sécurité et de la fluidité
- Accessibilité PMR : Poursuite des aménagements pour les personnes à mobilité réduite
- Modernisation des quais : Réfection, éclairage, abris
Débats sur la réactivation des lignes :
- Ligne Saint-Rambert – Rives : Réflexions régionales, études potentielles
- Ligne Firminy : Maintien du fret, exploration de pistes touristiques
3. Événements Patrimoniaux
Des événements permettent déjà de découvrir le riche passé ferroviaire :
Journées Européennes du Patrimoine (septembre) :
- Visites guidées de la gare
- Expositions photographiques
- Conférences sur l’histoire ferroviaire locale
- Témoignages d’anciens cheminots
Expositions locales :
- Archives municipales, associations d’histoire locale
- Médiathèques, centres culturels
Ressources en ligne :
- Sites spécialisés : Raildusud.canalblog.com (défense des lignes secondaires)
- Wikipedia : Article détaillé sur la gare et les lignes
- Mémoire de la Drôme : Archives photographiques
4. Propositions pour l’Avenir
Musée ferroviaire local :
- Petit espace dédié dans la gare ou à proximité
- Collection de photographies, objets ferroviaires (uniformes, lanternes, outils)
- Maquettes de trains, reconstitution d’un poste d’aiguillage
- Témoignages audio/vidéo d’anciens cheminots
Parcours « Sur les traces du train » :
- Circuit pédestre/vélo le long des anciennes voies (vers Rives ou Firminy)
- Panneaux explicatifs, bornes QR code (accès infos smartphone)
- Mise en valeur des ouvrages d’art (ponts, viaducs)
Train touristique :
- Exploitation touristique d’un tronçon de ligne fermée (exemple : Saint-Rambert – Beaurepaire)
- Trains historiques à vapeur (événements ponctuels)
- Attrait touristique, valorisation du patrimoine
Journée annuelle du patrimoine ferroviaire :
- Événement spécifique à Saint-Rambert-d’Albon (juin ou septembre)
- Animations, expositions, conférences, balades guidées
- Fédérer passionnés, familles, touristes
VI. Impact Économique et Social : Une Gare qui a Façonné la Commune
1. L’Emploi Cheminot (1855-1970)
À l’apogée (début XXe siècle), la gare employait jusqu’à 300 cheminots localement :
Métiers :
- Mécaniciens et chauffeurs : Conduite des locomotives à vapeur
- Aiguilleurs : Manœuvre des aiguillages pour orienter les trains
- Contrôleurs : Vérification des billets, sécurité des voyageurs
- Agents de manœuvre : Formation des trains de marchandises
- Agents d’entretien : Réparation des voies, des locomotives
- Personnel administratif : Chef de gare, employés de guichet, comptables
- Personnel de service : Nettoyage, restauration (buffet de gare)
Impact social :
- Des centaines de familles vivaient directement du chemin de fer
- Quartiers cheminots : Logements construits à proximité de la gare
- Culture cheminote : Solidarité, fêtes, grèves, luttes sociales (1920, 1936, 1947)
- Mobilité sociale : Métiers stables, reconnus, relativement bien payés
Déclin :
- Années 1960-1980 : Modernisation (fin de la vapeur, automatisation, fermeture de lignes)
- Réduction des effectifs : De 300 à quelques dizaines aujourd’hui
- Mémoire cheminote : Importance de recueillir les témoignages des anciens
2. L’Industrialisation de Saint-Rambert (1855-1970)
L’arrivée du rail a favorisé l’implantation d’industries à Saint-Rambert-d’Albon :
Premières industries (1855-1900) :
- Filature
- Fabrique de bougies
- Usine de produits chimiques
- Tannerie
- Savonnerie
- Distilleries
Apogée industriel (1900-1970) :
- Tracteurs Sabatier : Fabrication du célèbre tracteur « Le Pratique » (1945-1960)
- DALAMI : Revêtements de sol
- REVELLIN : Charpentes métalliques
- Plusieurs centaines d’emplois industriels créés
Logique : Proximité de la gare = facilité d’approvisionnement en matières premières et d’expédition des produits finis.
Déclin :
- Années 1970-2000 : Désindustrialisation, délocalisations
- Reconversion : Vers la logistique et les transports (autoroute, gare)
3. L’Agriculture et le Fret (1855-2025)
La gare a été un débouché essentiel pour l’agriculture drômoise :
Expéditions :
- Fruits : Pêches, abricots, pommes, poires de la Drôme des Collines
- Légumes : Asperges, salades, tomates
- Céréales : Blé de la plaine de la Valloire
Organisation :
- Halles marchandises : Chargement des wagons réfrigérés (pour les fruits)
- Trains de nuit : Expédition vers Paris (arrivée aux Halles le matin)
- Coopératives agricoles : Regroupement des productions
Impact : La gare a permis aux agriculteurs drômois d’accéder aux marchés nationaux, stimulant la production et la prospérité locale.
Aujourd’hui :
- Fret routier dominant (camions)
- Mais potentiel de retour au fret ferroviaire (céréales, engrais) pour réduire l’empreinte carbone
4. Mobilité et Attractivité (1855-2025)
Désenclavement : La gare a désenclavé Saint-Rambert-d’Albon, permettant aux habitants de :
- Voyager facilement vers Lyon, Valence, Grenoble, Saint-Étienne
- Étudier : Accès aux lycées et universités des grandes villes
- Travailler : Migrations pendulaires domicile-travail
Attractivité résidentielle : Aujourd’hui, la gare est un atout pour attirer de nouveaux habitants :
- Cadres travaillant à Lyon : Possibilité de vivre à Saint-Rambert (cadre de vie agréable, prix de l’immobilier plus abordable mais tendance haussière) tout en travaillant à Lyon (~45 minutes en TER)
- Familles : Accès facile aux équipements des grandes villes (santé, culture, loisirs)
- Étudiants : Trajets vers universités lyonnaises ou grenobloises
Développement démographique : La population de Saint-Rambert-d’Albon a crû significativement :
- 1855 : ~1 500 habitants
- 1900 : ~3 000 habitants
- 1950 : ~4 000 habitants
- 2024 : 6 641 habitants
Cette croissance est en partie liée à la présence de la gare.
VII. Anecdotes et Faits Marquants
1. Le Train Bleu (1886-1938)
Le Train Bleu, train de luxe reliant Paris à la Côte d’Azur, transitait par Saint-Rambert-d’Albon. Lancé en 1886, il transportait une clientèle fortunée (aristocrates, industriels, artistes) vers les stations balnéaires de la Riviera.
Incident de 1952 : En novembre 1952, le Train Bleu est impliqué dans un accident en gare de Saint-Rambert-d’Albon. Les circonstances exactes sont à préciser (déraillement ? collision ?), mais l’événement marque la mémoire locale.
2. Inauguration Impériale (1860)
Le 1er juillet 1858, le premier train atteint Grenoble depuis Saint-Rambert-d’Albon. Mais l’inauguration officielle de la ligne a lieu en 1860, avec la visite de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie.
Le couple impérial effectue le voyage Saint-Rambert – Grenoble en train, marquant l’importance stratégique de cette liaison pour le Second Empire.
3. Les Grèves Cheminotes
Saint-Rambert-d’Albon, comme toutes les grandes gares, a été le théâtre de grèves cheminotes :
- 1920 : Grande grève nationale des cheminots (revendications salariales, conditions de travail)
- 1936 : Grèves des accords de Matignon (congés payés, semaine de 40h)
- 1947 : Grève insurrectionnelle (répression par le gouvernement)
- 1995 : Grève contre la réforme des retraites
Ces mouvements témoignent de la culture cheminote : solidarité, combativité, défense des acquis sociaux.
4. La Destruction de 1944
La nuit du 30 au 31 août 1944 reste gravée dans la mémoire rambertoise. Les habitants assistent impuissants à l’incendie de leur gare, symbole de la retraite allemande et de la libération imminente.
Des photographies d’époque (archives municipales, Mémoire de la Drôme) montrent les ruines fumantes, les voies tordues, les structures métalliques effondrées.
Cette destruction est un traumatisme, mais aussi un symbole de résilience : la gare sera reconstruite, comme la France.
5. Le Buffet de Gare
Comme toutes les grandes gares, Saint-Rambert possédait autrefois un buffet de gare : restaurant où les voyageurs pouvaient se restaurer pendant les arrêts.
Spécialités : Cuisine bourgeoise, vins de la vallée du Rhône, pâtisseries locales.
Ambiance : Lieu de rencontre, de convivialité, où se mêlaient voyageurs pressés, cheminots en pause, habitants locaux.
Aujourd’hui disparu (comme la plupart des buffets de gare), il reste un souvenir nostalgique pour les anciens.
VIII. La Gare dans la Vie Quotidienne des Rambertois (2025)
1. Les Pendulaires
Chaque jour, des centaines de Rambertois prennent le train pour se rendre au travail :
Profils :
- Cadres : Travaillant dans les entreprises lyonnaises (Rhône-Alpes, Part-Dieu)
- Employés : Services, commerce, administration à Lyon ou Valence
- Étudiants : Universités, écoles, lycées
Avantages :
- Pas de stress routier : Lecture, travail sur ordinateur, repos pendant le trajet
- Écologie : Empreinte carbone réduite par rapport à la voiture
- Économie : Abonnement TER (carte OùRA!) moins cher que l’essence + péages + parking
2. Les Week-ends et Loisirs
La gare facilite aussi les déplacements de loisirs :
Destinations :
- Lyon : Musées, théâtres, restaurants, shopping, événements culturels
- Valence : Marché, cinéma, parc Jouvet
- Avignon : Festivals, patrimoine historique
- Marseille : Mer, Vieux-Port, Calanques (via Marseille → Cassis en bus)
Famille : Week-ends en famille sans le stress de la conduite.
3. Les Nouveaux Arrivants
Pour les nouveaux habitants de Saint-Rambert-d’Albon, la gare est souvent un critère de choix :
Attractivité :
- Cadre de vie : Village/petite ville à taille humaine
- Nature : Proximité du Rhône, campagne drômoise
- Prix immobilier : Plus abordable que Lyon ou Grenoble
- Accessibilité : Train fréquent vers Lyon (pour le travail)
Cette combinaison fait de Saint-Rambert une commune attractive pour les néo-ruraux ou les familles cherchant à fuir les grandes métropoles sans renoncer à la mobilité.
4. Les Seniors
Pour les personnes âgées, la gare offre une autonomie précieuse :
Mobilité : Rendre visite à la famille, accéder aux services médicaux spécialisés (hôpitaux lyonnais), sorties culturelles.
Sécurité : Moins stressant que la conduite automobile (réflexes diminués, vision, fatigue).

FAQ : 10 Questions sur la Gare de Saint-Rambert-d’Albon
1. Quand la gare a-t-elle été ouverte ?
Le 16 avril 1855, lors de l’inauguration de la section Lyon (La Guillotière) – Valence par la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée. Le bâtiment définitif en dur date de 1858, reconstruit à l’identique en 1956 après sa destruction en 1944.
2. Quelles lignes historiques passaient par la gare ?
Trois lignes majeures :
- L’axe principal Paris-Lyon-Marseille (ligne structurante, toujours active)
- La bifurcation vers Rives (5 novembre 1856), prolongée jusqu’à Grenoble (1858)
- La bifurcation vers Firminy (29 octobre 1869), reliant le bassin houiller de Saint-Étienne
3. Pourquoi était-elle si importante autrefois ?
Carrefour stratégique, elle était un nœud ferroviaire reliant :
- La vallée du Rhône (nord-sud) aux Alpes (Grenoble) et au Massif central (Saint-Étienne)
- Transport de voyageurs (centaines de milliers par an)
- Transport de marchandises (charbon, fruits, céréales, produits industriels)
- Emploi de 300 cheminots localement, impact économique majeur
4. Quelle est la fréquentation actuelle ?
417 181 voyageurs en 2024 (selon SNCF), en forte augmentation :
- +11,5% par rapport à 2023 (374 027 voyageurs)
- +23% par rapport à 2022 (338 699 voyageurs) Cette croissance reflète l’attractivité du TER pour les trajets régionaux et le développement démographique de Saint-Rambert-d’Albon.
5. Les anciennes lignes vers Grenoble ou Saint-Étienne sont-elles encore utilisées ?
Partiellement pour le fret :
- Section Saint-Rambert – Beaurepaire (ligne Rives) : Exploitée en fret
- Ligne Firminy : Partiellement exploitée en fret
- Trafic voyageurs : Fermé depuis les années 1980
Des débats existent sur une potentielle réactivation voyageurs (ligne Rives → Grenoble), mais aucun projet officiel concret à ce jour (2025).
6. Que s’est-il passé en 1944 ?
Dans la nuit du 30 au 31 août 1944, lors de la retraite des troupes allemandes, la gare a été entièrement incendiée et détruite (politique de terre brûlée). Un baraquement provisoire en planches a servi de gare pendant 12 ans, jusqu’à la reconstruction en 1956.
7. Y a-t-il des visites ou événements patrimoniaux ?
Oui, notamment lors des Journées Européennes du Patrimoine (septembre) : visites guidées, expositions photographiques, témoignages d’anciens cheminots. Des expositions locales (archives municipales, médiathèques) retracent également l’histoire ferroviaire.
8. Quels projets pour l’avenir ?
Modernisation : Renouvellement de voies et aiguillages en 2025 pour améliorer sécurité et fluidité. Réflexions : Valorisation patrimoniale (musée ferroviaire local ?), potentielle réouverture de lignes (débat sans projet concret). Fréquentation : Poursuite de la croissance (vers 450 000 voyageurs/an d’ici 2027 ?).
9. Où se trouve la gare exactement ?
Avenue Pierre Semard, 26140 Saint-Rambert-d’Albon (au nord de la commune, à ~1 km du centre-ville).
10. Quels services propose-t-elle aujourd’hui ?
- Automates billets TER (achat, validation OùRA!, compostage)
- Parc à vélos : 48 places
- Parking voitures : Places gratuites
- Accessibilité PMR
- Correspondances : Bus, taxis vers communes voisines
11. Pourquoi est-ce un symbole pour la commune ?
Elle représente :
- L’industrialisation du XIXe siècle
- Le développement économique et démographique de Saint-Rambert-d’Albon
- La mémoire cheminote (300 familles employées)
- Un patrimoine architectural (bâtiment PLM de 1858/1956)
- Un outil de mobilité essentiel encore aujourd’hui (417 000 voyageurs/an)
Glossaire : Comprendre l’Univers Ferroviaire
Bifurcation : Point où une ligne ferroviaire se divise en plusieurs branches. Saint-Rambert-d’Albon était une gare de bifurcation, avec des embranchements vers Rives et Firminy.
PLM (Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée) : L’une des six grandes compagnies ferroviaires françaises (1857-1938), gérant un réseau de plus de 12 000 km dans le sud-est de la France. Saint-Rambert-d’Albon en faisait partie.
TER (Transport Express Régional) : Service de trains régionaux géré par la région Auvergne-Rhône-Alpes en partenariat avec la SNCF. Dessert Saint-Rambert-d’Albon avec des relations vers Lyon, Valence, Avignon, Marseille.
Halte SNCF : Gare de petite ou moyenne importance, avec des services réduits (pas de guichet permanent, automates uniquement). Saint-Rambert-d’Albon est une halte.
ITE (Installation Terminale Embranchée) : Zone privée de chargement/déchargement de marchandises, reliée au réseau ferré. Permet aux entreprises d’expédier/recevoir des wagons directement.
Fret : Transport ferroviaire de marchandises. Saint-Rambert-d’Albon reste ouverte au fret (wagons isolés, ITE).
Rotonde : Bâtiment circulaire ou semi-circulaire abritant des voies rayonnantes pour l’entretien et la réparation des locomotives à vapeur. Saint-Rambert en possédait une (aujourd’hui disparue).
Voie de service : Voie auxiliaire utilisée pour le garage de wagons, les manœuvres, le stationnement de matériel, distincte des voies principales de circulation.
Aiguillage : Dispositif permettant de faire passer un train d’une voie à une autre. Les aiguilleurs manuvraient les aiguillages mécaniquement (aujourd’hui informatisé).
OùRA! : Carte régionale de transport de la région Auvergne-Rhône-Alpes, permettant d’acheter et valider des titres de transport TER.
Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (LM) : Compagnie fondatrice de la ligne Lyon-Marseille (1852-1857), avant sa fusion dans le PLM.
Ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles : Grande ligne ferroviaire structurante reliant Paris à Marseille via Lyon et Valence (571 km Lyon-Marseille). Saint-Rambert-d’Albon se situe au PK 571,729.
PK (Point Kilométrique) : Repère indiquant la distance depuis l’origine d’une ligne ferroviaire. Saint-Rambert se situe au PK 571,729 sur la ligne Paris-Marseille.
Locomotive à vapeur : Type de locomotive fonctionnant grâce à la combustion de charbon chauffant de l’eau pour produire de la vapeur. Utilisée jusqu’aux années 1960-1970, remplacée par les locomotives diesel puis électriques.
Électrification : Installation de caténaires (câbles aériens) permettant l’alimentation électrique des trains. La ligne Paris-Marseille a été électrifiée progressivement (années 1960-1970).
SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) : Document d’urbanisme définissant les orientations d’aménagement d’un territoire à long terme. Le SCOT de la région grenobloise envisage la réactivation de la ligne Saint-Rambert – Rives.
Traction : Mode de propulsion d’un train (vapeur, diesel, électrique). Saint-Rambert a connu les trois types de traction au fil de son histoire.
Baraquement en bois : Construction provisoire en planches. La gare initiale (1855) et celle d’après-guerre (1944-1956) étaient des baraquements.
Liens Utiles : Pour Aller Plus Loin
Sur la Gare de Saint-Rambert-d’Albon
Page Wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gare_de_Saint-Rambert-d’Albon
Article détaillé avec historique, fréquentation, desserte, infrastructure.
Horaires et infos TER
https://www.ter.sncf.com/auvergne-rhone-alpes/gares/saint-rambert-d-albon-87761106
Horaires en temps réel, services, accès, informations pratiques.
SNCF Gares & Connexions
https://www.garesetconnexions.sncf/fr/gares-services/saint-rambert-albon
Services, accessibilité, équipements de la gare.
Fréquentation SNCF Open Data
https://ressources.data.sncf.com/explore/dataset/frequentation-gares
Données officielles de fréquentation annuelle (2015-2024).
Sur les Lignes Historiques
Ligne de Saint-Rambert-d’Albon à Rives (Wikipedia)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_Saint-Rambert-d’Albon_à_Rives
Histoire, tracé, fermeture, projets de réactivation.
Blog Raildusud
https://raildusud.canalblog.com
Discussions sur le potentiel ferroviaire régional, défense des lignes secondaires, projets de réouverture.
Sur Saint-Rambert-d’Albon
Site officiel de la mairie
https://ville-st-rambert.fr
Histoire de la commune, actualités, projets municipaux.
Histoire Rambertoise
http://histoire.rambertoise.free.fr
Site d’histoire locale avec archives photographiques (dont la gare).
Archives et Patrimoine
Mémoire de la Drôme
https://www.memoire-drome.com
Archives photographiques de la gare, entreprises locales, histoire drômoise.
Patrimoine Drôme (Carte interactive)
https://cartepatrimoine.ladrome.fr
Inventaire du patrimoine drômois (dont éléments ferroviaires).
Revues et Publications
Centre d’Études Généalogiques Rhône-Alpes
http://www.cegra.fr
Articles sur l’histoire ferroviaire (Train bleu, accidents, construction lignes).
Généalogie & Histoire (Revue)
Articles détaillés sur les gares de Vienne, Saint-Rambert, Clonas-sur-Varèze.
Réservation de Billets
SNCF Connect
https://www.sncf-connect.com
Réservation de billets TER, horaires, tarifs.
Trainline
https://www.thetrainline.com/fr
Comparateur et réservation de billets de train.
Conclusion : La Gare de Saint-Rambert-d’Albon, Hier, Aujourd’hui et Demain
Plus de 170 ans après son inauguration (1855-2025), la gare de Saint-Rambert-d’Albon continue de faire battre le cœur de notre commune.
Hier : Symbole de la révolution industrielle, carrefour ferroviaire stratégique, employeur de 300 cheminots, moteur du développement économique local.
Aujourd’hui : Halte moderne, accueillant plus de 417 000 voyageurs par an (en croissance constante), facilitant la mobilité domicile-travail, les loisirs, l’accès aux services. Un atout pour l’attractivité résidentielle de Saint-Rambert.
Demain : Patrimoine à valoriser (musée ferroviaire, expositions, parcours pédagogique), potentiel de réactivation des lignes historiques (débat sur Rives-Grenoble), modernisation continue (accessibilité, confort), contribution à la mobilité durable (report modal voiture → train).
À Saint-Rambert-d’Albon, nous avons le devoir de perpétuer cette mémoire ferroviaire. La gare n’est pas qu’un bâtiment, c’est un lieu de vie, un symbole d’ouverture, une promesse de mobilité pour les générations futures.
Chaque train qui s’arrête à Saint-Rambert raconte une histoire : celle des cheminots qui ont construit et entretenu ces voies, celle des voyageurs qui ont emprunté ces rails vers de nouveaux horizons, celle d’une commune qui a su se transformer au fil des révolutions industrielles et sociétales.
La gare de Saint-Rambert-d’Albon : 170 ans d’histoire, et l’aventure continue.
Embarquez avec nous vers l’avenir !
Article rédigé par Jean-Baptiste Mesona
Consultant culturel & Rédacteur spécialisé en Histoire & Patrimoine
Contact :
🌐 saintrambertdalbon.com
🌐 jeanbaptistemesona.fr
Sources vérifiées :
- Wikipedia – Gare de Saint-Rambert-d’Albon
- Wikipedia – Ligne de Saint-Rambert-d’Albon à Rives
- Histoire Rambertoise (histoire.rambertoise.free.fr)
- Mairie de Saint-Rambert-d’Albon (ville-st-rambert.fr)
- SNCF Open Data – Fréquentation des gares
- TER Auvergne-Rhône-Alpes
- Mémoire de la Drôme (archives photographiques)
- Centre d’Études Généalogiques Rhône-Alpes (CEGRA)
- Blog Raildusud (raildusud.canalblog.com)
- Témoignages d’habitants et archives municipales
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